Un buon giorno lancé à la volée, des boîtes de pinsa empilées derrière le comptoir, quelques arancini dorés et généreux, il suffit de rentrer dans un PREGO pour se sentir projeté de l’autre côté des Alpes. Pourtant, derrière le charme du traiteur italien « comme là-bas », se cache un modèle pensé dès le départ pour devenir le traiteur du quotidien.
À Ville 2, Julie Vandenbrande, CEO et cofondatrice de PREGO, nous accueille dans ce qui est loin d'être une adresse italienne de plus. C'est un modèle en plein essor, une ambition qui s’ancre, la vitrine d'un atelier carolo de 2 500 m² qui vibre au rythme des tubes italiens.
Le traiteur du quotidien
On répète toujours qu’il faut choisir entre qualité et quantité. PREGO, lui, a décidé de ne pas trancher. “On a voulu réinventer le traiteur pour en faire le traiteur de tous les jours et pas seulement le traiteur des moments exceptionnels. Donc on a vraiment travaillé à développer une chaîne pour pouvoir proposer des prix attractifs aux clients”, nous explique Julie.
Chez PREGO, tout est fait maison, produit à Charleroi et pensé pour rester avantageux. Pâtes fraîches, arancini, parmigiana, lasagnes minute, chaque plat prend vie dans l’atelier central localisé à Gosselies avant d’être livré dans les points de vente. L’expérience se veut fluide : un clic & collect et des magasins situés sur des axes stratégiques pour que le régal ne soit jamais loin. Une mécanique bien huilée où l’artisanal et l’industriel s’apportent ce que l’autre ne peut offrir seul.
“Charleroi, c’est la petite Italie belge”
Si PREGO a choisi Charleroi, ce n’est pas un hasard. C’est d’abord un clin d’œil assumé : « Charleroi, c’est la petite Italie belge », sourit Julie. La plus belle validation est d'ailleurs venue de la communauté italienne elle-même... difficile d’espérer meilleure reconnaissance.
Mais Charleroi coche aussi toutes les cases d’un choix stratégique. La région offre un bassin industriel capable d’accueillir un atelier de 2 500 m², des infrastructures logistiques qui facilitent les livraisons quotidiennes, et une localisation idéale pour se développer vers le nord de la France, prochain marché naturel du réseau.
Dans l’atelier, la vie ne s’arrête jamais vraiment. La R&D, menée par Jean-Pierre, cofondateur, y occupe une place centrale. Parmi les défis, il faut notamment veiller à ce qu’une sauce bolognaise préparée en dix litres reste tout aussi savoureuse lorsqu’elle est produite en cent.
Un réseau en pleine expansion
Avec 14 magasins aujourd’hui et 18 nouvelles ouvertures prévues en 2025, PREGO annonce ses couleurs : atteindre rapidement les 20 points de vente, seuil où l’entreprise commencera à respirer, avant d'étendre progressivement son réseau jusqu’à 40 magasins.
Centres commerciaux, hypermarchés, toutes les implantations trouvent leur rythme. Ce modèle souple et intelligent, repose sur une idée simple : être là où le client est déjà, éviter qu’il fasse des kilomètres pour dégoter son plat préféré.
Une croissance soutenue par des partenaires solides
Et demain ? Le nord de la France, le Luxembourg et les premières franchises dès septembre 2026. Une étape structurante, mais préparée avec prudence. « Quand on franchise trop tôt, cela peut vite être une aventure un peu dangereuse .», souligne Julie.
Si PREGO peut avancer à cette vitesse, c’est aussi parce que l’entreprise a su s’entourer de partenaires robustes. Chaque euro gagné est réinvesti, chaque ouverture accélère la suivante. Les actionnaires, les banques et Sambrinvest jouent des rôles complémentaires.
Quand la croissance s’intensifie, Sambrinvest est sur la balle, notamment sur les investissements non couverts par les banques et sur les besoins en fonds de roulement qui accompagnent cette expansion.
L’histoire s’écrit déjà au futur. De nouvelles ouvertures, des franchises, une expansion transfrontalière, un atelier en constante optimisation… et une réflexion croissante sur l’impact environnemental, qui pourra s’intensifier dès que la structure sera suffisamment solide pour l’intégrer pleinement.