27 Janvier 2022 / Communiqué de presse

Les indicateurs du Biopark atteignent encore des records historiques

20210716-BioPark-0052.jpeg

Charleroi, 27 janvier 2022 - Malgré les perturbations économiques mondiales liées à la crise sanitaire de l’épidémie du Covid-19, le Brussels South Charleroi Biopark (BSCB), ruche bourdonnante de la biotech wallonne, affiche de nouveaux records historiques pour l’année 2021 : entre les levées de fonds, les fusions/acquisitions et les accords de co-développements, le flux total de transactions pour les entreprises de l’écosystème atteint près d’1,5 milliard d’euros, soit 50% de plus qu’en 2020. L’emploi, quant à lui, poursuit sa croissance effrénée avec un bond de 20% et un défi majeur qui s'accroît: la recherche de talents.

"Le secteur des biotechnologies et de la santé est un maillon fort de l’économie wallonne et plus largement européenne. En particulier, le Biopark à lui seul représente 20 % de l'ensemble des capacités de production européennes pour les thérapies cellulaires et géniques” explique Bertrand Alexandre, CEO du BSCB depuis août 2021.

“Notre rôle est de parvenir à accompagner cette folle croissance en répondant aux besoin des entreprises, que ce soit en terme d’espaces, de services ou de talents” ajoute-t-il.

Un flux total de transactions de près de 1,5 milliard d’euros

Parmi les transactions phares de l’année 2021 au niveau du Biopark, on retiendra notamment l’acquisition de Novasep par Thermofisher pour un montant de 725mio d’euros afin de se développer dans la thérapie cellulaire, ou encore l’accord de développement et de commercialisation entre iTeos et GSK pour un montant ​​550 millions d’euros. L’entreprise Catalent a également acquis Delphi Genetics, autre société du Biopark, pour compléter ses compétences dans le domaine de la thérapie génique pour un montant de 55 mio d’euros. Au-delà de ces opérations spectaculaires, 9 sociétés ont réussi des levées de fonds pour devenir les sociétés star de demain.

Au total, 12 nouvelles entreprises ont également fait leur apparition dans le Biopark: Sendai Therapeutics (financée par le Butterfly Fund et logé à l’ULB OpenLab), Tiamat Sciences (ULB Open Lab), Neuvasq (spin off de l’ULB et ayant levé 20ME), Esobiotec (ULB OpenLab avec 6ME+ de financements, Santero Therapeutics (Spin off ULB, 2,5ME de financements), Safyr (services liées à la décontamination), QbD (société flamande de services installée au Biotech 3), 4 nouveaux membres (Laporte Euro, antenne d’une société d’ingénierie québécoise, Gepeceron, société financée par le Butterfly et Skymab, filiale d’une Biotech française, Agricells une compagnie mêlant biotech et greentech) et enfin Quantoom Biosciences, nouvelle filiale du groupe Univercells spécialisée dans la production localisée de médicaments et de vaccins.

Du côté de Sambrinvest, l’année 2021 se clôture sur un engagement total de près de €80M € en Life Sciences avec plus de 70% d’investissement dans des entreprises Biotech & Medtech. L'activité d’investissement de Sambrinvest a été fortement marquée par la mise en place de financements complémentaires au sein des sociétés du portefeuille existant.

"Près d’un tiers du portefeuille des sociétés en Life Sciences nous a fait part de nouveaux besoins en capital et en dette" déclare Helena Pozios, head of Unit Life Sciences chez Sambrinvest.

L’invest a également élargi son portefeuille en participant à trois nouveaux tours de table en Seed et Série A, pour Heartkinetics, EsoBiotech et Neuvasq. “Pour compléter l’activité de Venture Capital, nous avons aussi continué notre activité stratégique de fonds de fonds en Life Sciences et nous nous sommes concentrés sur un nouveau sous-secteur, le E-Health. Des fonds européens comme Thuja Capital, Andera Partners et Kurma Diagnostics sont ainsi devenus de nouveaux partenaires.” ajoute Helena Pozios.

2021 a également marqué le lancement du premier appel à projets à grande échelle du programme d’accélération de l’incubateur du Biopark, piloté en partenariat avec trois fonds: l'invest régional Sambrinvest, Theodorus (le fonds d’investissement des spin-offs de l’ULB) et Fund+, le plus grand fonds belge de biocapital.

“Le lancement réussi de l’appel à projets Cell and Gene Therapy Accelerator a permis d’augmenter la notoriété du Biopark au-delà des frontières belges et d’attirer des projets au stade précoce, dont 2 sont actuellement au stade d’évaluation finale” souligne Bertrand Alexandre.

L’emploi bondit encore de 20%

Ce flux de transaction s’accompagne également bien souvent de nouveaux emplois. En 2021, c’est une croissance de pas moins de 20% qu’enregistre le Biopark, avec plus de 3 200 emplois au sein de l’écosystème et 300 nouveaux postes ouverts dans plus de 20 sociétés, notamment au sein des entreprises Catalent, Novasep, Univercells (et ses filiales), Delphi Genetics, Quality Assistance, IPG et iTeos Therapeutics.

L’industrie biopharmaceutique ayant été très sollicitée pour l’apport de solutions à la crise sanitaire, une partie du secteur a vu ses ressources augmenter et les a réemployées en investissant dans de nouveaux axes stratégiques. Au cours des 3 prochaines années, 2 400 emplois directs pourraient être créés dans le domaine biotech en Wallonie et une croissance de 10 000 emplois directs et indirects est prévue pour les dix prochaines années.

"La course aux talents est un des grands défis de notre écosystème et qui va ne faire que s'accroître avec l’augmentation de nos capacités d’accueil."

"Il est essentiel de continuer à valoriser ce secteur et à sensibiliser le grand public sur les nombreux profils recherchés, quel que soit le niveau de formation” insiste Bertrand Alexandre, CEO du Biopark.

Victime de son succès

En 2021, le BioPark a toutefois subi une forte pression immobilière. “Le manque de m2 nous a fait manquer plusieurs opportunités d’installation de nouvelles entreprises, faute de surfaces de laboratoires importantes disponibles dans les mois à venir” explique Bertrand Alexandre. “Certaines sociétés du Biopark, quelquefois récemment créées, pourraient devoir aller s’installer ailleurs en Wallonie si nous ne répondons pas rapidement à leurs besoins.”

Pour pallier à cette problématique, plusieurs dispositifs ont d’ores et déjà été enclenchés, comme la mise en service du Biotech 3 (bureaux) en novembre dernier, l’avancée rapide du Biotech 4 (bureaux et labos, qui devrait être opérationnel en fin 2022) et la construction du Biotech 5 suite au déblocage d’un financement de 30ME par la Région Wallonne. L’arrivée de la EU Biotech School devrait quant à elle compléter et amplifier les initiatives de formation déjà existantes pour créer un pool de talent inégalable en Wallonie dans le domaine des sciences de la vie.

Focus 2022 : attraction internationale

Pour l’année à venir, dans le cadre de l'ambitieux déploiement de nouvelles installations en cours, le directeur du Brussels South Charleroi Biopark entend mettre la priorité sur l’attraction de nouvelles entreprises, y compris internationales. D'ici à 2025, le biopark aura une capacité cumulée de près de 70.000 m2, soit le double de l’espace d'accueil actuel. Il faudra donc aller chercher des sociétés, en Europe, mais aussi et surtout aux USA, pour qu'elles viennent s'installer sur le site.

“L’ambition est de faire de la Wallonie le one-stop-shop en matière de biotechnologie en Europe. Nous espérons d’ici la fin de l’année avoir attiré plus de 10 nouvelles start-ups et avoir rempli la majorité de nouvelles installations" annonce Bertrand Alexandre.

La presse en parle

Article précédent Article suivant

Vous désirez un financement?

Quel que soit votre type de besoin, nous pouvons vous aider à construire votre montage financier.

Contactez-nous